La respiration dans l’ashtanga yoga représente bien plus qu’un simple échange d’air — c’est le fondement même de cette pratique millénaire. Depuis que j’ai découvert cette discipline, j’ai réalisé à quel point la technique respiratoire Ujjayi transforme complètement l’expérience du yoga. Souvent appelée « respiration victorieuse » ou « souffle océanique », cette méthode constitue l’un des piliers essentiels de l’ashtanga.
En effet, la respiration Ujjayi se distingue par sa sonorité caractéristique et sa capacité à générer de la chaleur interne. Au fil du temps, j’ai constaté que cette technique ne soutient pas uniquement les mouvements physiques, mais crée également un pont entre le corps et l’esprit. Dans cet article, nous explorerons ensemble la signification profonde de cette respiration, comment la pratiquer correctement et pourquoi elle occupe une place si centrale dans l’ashtanga yoga. Que vous soyez débutant ou pratiquant expérimenté, comprendre l’Ujjayi vous permettra d’approfondir considérablement votre pratique.
Qu’est-ce que la respiration Ujjayi ?
La technique respiratoire Ujjayi constitue l’essence même de l’ashtanga yoga et mérite une attention particulière pour tout pratiquant désireux d’approfondir sa pratique. Contrairement à la respiration ordinaire que nous utilisons au quotidien, cette méthode spécifique transforme chaque posture en une expérience méditative profonde.
Origine et signification du mot sanskrit
Le terme « Ujjayi » provient du sanskrit, langue ancestrale de l’Inde. Il se compose de deux parties distinctes : « ud » signifiant « vers le haut » ou « supérieur », et « jaya » qui se traduit par « conquête » ou « victoire ». Ensemble, ces racines forment un mot qui évoque littéralement une « conquête vers le haut » ou une « expansion victorieuse ».
Dans les textes yogiques anciens comme le Hatha Yoga Pradipika, cette technique est mentionnée parmi les pranayamas essentiels. J’ai découvert que cette respiration était pratiquée depuis des millénaires, bien avant la codification moderne de l’ashtanga yoga par Sri K. Pattabhi Jois. Sa présence dans les traditions yogiques témoigne de son importance fondamentale dans l’évolution spirituelle du yogi.
Pourquoi on l’appelle le souffle victorieux
L’appellation « souffle victorieux » n’est pas simplement poétique, elle reflète précisément les effets de cette respiration. En pratiquant l’Ujjayi, on ressent une sensation de maîtrise et de puissance intérieure. Cette respiration nous aide à conquérir nos limitations mentales et physiques.
Quand je pratique cette technique pendant mes séances d’ashtanga, je constate qu’elle me permet de:
Surmonter les obstacles mentaux lors des postures difficiles
Vaincre les distractions extérieures grâce à sa sonorité enveloppante
Dominer les fluctuations du mental (vrittis)
De plus, ce souffle procure une stabilité remarquable et une sensation de contrôle, d’où cette notion de « victoire » sur nous-mêmes. À travers elle, nous conquérons graduellement nos faiblesses et renforçons notre détermination.
Différence entre respiration naturelle et Ujjayi
La respiration naturelle et l’Ujjayi diffèrent sur plusieurs aspects essentiels. Alors que la respiration ordinaire est automatique et souvent superficielle, l’Ujjayi demande une intention et une technique spécifiques.
Premièrement, la respiration naturelle implique peu ou pas de contrôle conscient de la glotte. En revanche, dans l’Ujjayi, je contracte légèrement la glotte, créant ainsi une légère résistance au passage de l’air. Cette contraction produit le son caractéristique souvent comparé au bruit des vagues ou au murmure de l’océan.
Deuxièmement, la respiration quotidienne varie considérablement en rythme et en profondeur selon nos activités et émotions. L’Ujjayi, quant à elle, maintient une cadence régulière et contrôlée où l’inspiration et l’expiration sont d’égale durée et profondeur.
Troisièmement, la respiration naturelle engage principalement les poumons et le diaphragme, tandis que l’Ujjayi mobilise également la gorge, l’abdomen et même le plancher pelvien lorsqu’elle est associée aux bandhas dans l’ashtanga yoga.
Enfin, là où la respiration normale sert simplement à oxygéner le corps, l’Ujjayi génère une chaleur interne (tapas) qui purifie l’organisme et prépare le corps aux postures avancées. Cette chaleur est l’une des caractéristiques distinctives de l’ashtanga yoga et contribue grandement à ses bienfaits thérapeutiques.
Cette technique respiratoire unique transforme chaque séance d’ashtanga en une méditation en mouvement, unifiant le corps et l’esprit dans une danse rythmée par le souffle. Plutôt qu’un simple exercice physique, la pratique devient ainsi une exploration intérieure profonde.
Comment pratiquer la respiration Ujjayi
Apprendre à maîtriser la respiration Ujjayi représente une étape fondamentale pour toute personne souhaitant approfondir sa pratique d’ashtanga yoga. Cette technique particulière, lorsqu’elle est correctement exécutée, devient le moteur silencieux qui alimente l’ensemble de la pratique posturale.
Position du corps et posture recommandée
Pour débuter la pratique de l’Ujjayi, la position du corps joue un rôle crucial. Tout d’abord, choisissez un endroit calme où vous pourrez vous concentrer pleinement sur votre respiration. Plusieurs postures sont adaptées pour les débutants :
Position assise : Sukhasana (posture facile), Padmasana (lotus) ou Siddhasana (posture propice) avec la colonne vertébrale bien droite
Position à genoux : Vajrasana (posture du diamant) en gardant le dos aligné
Position allongée : Sur le dos avec un support léger sous la tête pour maintenir l’alignement naturel de la colonne
La posture idéale doit permettre à la cage thoracique de s’ouvrir librement et au diaphragme de fonctionner sans contrainte. Par ailleurs, assurez-vous que vos épaules sont détendues et éloignées des oreilles pour éviter toute tension inutile dans le haut du corps.
Contraction de la gorge et rôle de la glotte
L’essence de la respiration Ujjayi réside dans la légère contraction de la gorge. En effet, cette technique consiste à restreindre partiellement l’espace au niveau de la glotte. Pour y parvenir :
Commencez par respirer normalement par le nez
Ensuite, contractez légèrement l’arrière de votre gorge, comme si vous vouliez embuer une vitre avec votre souffle
Cette contraction doit créer une légère résistance au passage de l’air, sans toutefois bloquer complètement la respiration
La glotte partiellement fermée permet un contrôle précis du débit respiratoire. Cependant, veillez à ne pas forcer cette contraction – elle doit rester subtile et confortable. Les muscles sollicités sont les mêmes que ceux utilisés pour chuchoter ou pour activer Jalandhara Bandha (le verrou de la gorge).
Production du son et rythme respiratoire
La respiration Ujjayi produit un son caractéristique souvent comparé au bruit des vagues de l’océan. Ce son provient du passage de l’air à travers la gorge partiellement contractée. Pour l’obtenir correctement :
Inspirez et expirez uniquement par le nez, la bouche reste fermée
Maintenez la même contraction légère de la gorge pendant l’inspiration et l’expiration
Visez un rythme respiratoire lent, profond et régulier
Idéalement, l’inspiration et l’expiration devraient être d’égale durée (sama vritti)
Avec la pratique, le son deviendra plus raffiné et moins audible pour les autres, tout en restant perceptible pour vous. Ce son agit comme un métronome naturel qui maintient la qualité et le rythme de votre respiration, facilitant ainsi la concentration.
Conseils pour débutants
Si vous débutez dans la pratique de l’Ujjayi, ces recommandations vous aideront à progresser efficacement :
Commencez progressivement : Pratiquez d’abord quelques minutes par jour, puis augmentez graduellement la durée
Exercice préparatoire : Entraînez-vous initialement bouche ouverte en expirant comme pour embuer un miroir, puis fermez la bouche et reproduisez la même sensation
Ne forcez jamais : La respiration doit rester fluide et confortable sans créer de tension excessive
Écoutez votre corps : Si vous ressentez des étourdissements ou une fatigue, revenez à une respiration normale
Patience et régularité : La maîtrise de cette technique prend du temps et nécessite une pratique constante
Finalement, n’oubliez pas que dans l’ashtanga yoga, cette respiration doit être maintenue pendant toute la durée de la pratique posturale. Ainsi, elle devient le fil conducteur qui relie chaque mouvement et transforme la séquence d’asanas en une véritable méditation en mouvement.
Les bienfaits de la respiration Ujjayi
Les pratiquants d’ashtanga yoga découvrent souvent avec étonnement l’étendue des bienfaits qu’apporte la respiration Ujjayi. Cette technique respiratoire ne se limite pas à un simple accompagnement des postures, mais constitue un outil thérapeutique puissant agissant simultanément sur plusieurs niveaux de notre être.
Effets physiologiques : chaleur, purification, oxygénation
La respiration Ujjayi génère d’abord des transformations profondes dans notre corps physique. En effet, cette technique améliore considérablement la circulation de l’air dans les poumons, renforçant ainsi les muscles respiratoires et augmentant la capacité pulmonaire. Par conséquent, les échanges gazeux s’optimisent, permettant une meilleure oxygénation de l’ensemble des cellules.
L’une des caractéristiques distinctives de l’Ujjayi dans l’ashtanga yoga est la production de chaleur interne (tapas). Cette élévation de température corporelle présente plusieurs avantages :
Elle accroît la flexibilité musculaire, réduisant ainsi les risques de blessures
Elle stimule le métabolisme et améliore la circulation sanguine
Elle favorise l’élimination des toxines par la transpiration
D’ailleurs, cette respiration contribue également à renforcer le diaphragme et à améliorer l’élasticité pulmonaire. La légère restriction au niveau de la glotte augmente la pression intra-pulmonaire pendant l’expiration, ce qui améliore l’expulsion des gaz et, par extension, des toxines accumulées dans l’organisme.
Effets mentaux : concentration, calme, méditation
Sur le plan mental, la respiration Ujjayi offre des bénéfices tout aussi impressionnants. Ainsi, elle agit comme une véritable ancre pour l’attention, nous aidant à rester présents dans l’instant. Le son caractéristique produit par cette respiration crée une sorte de mantra sonore qui absorbe naturellement l’esprit, facilitant l’état méditatif si recherché dans l’ashtanga yoga.
En pratiquant régulièrement cette technique, j’ai constaté une amélioration significative de ma capacité de concentration. La respiration Ujjayi exige une attention soutenue qui, avec le temps, se transforme en une conscience plus aiguë et stable. Elle devient alors un pont entre les asanas (postures) et dhyana (méditation), deux membres essentiels de l’ashtanga yoga.
Cette respiration contribue également à l’apaisement du mental. Le flux respiratoire régulier et contrôlé calme les fluctuations de l’esprit (vrittis), permettant d’accéder progressivement à un état de clarté mentale. Cela explique pourquoi l’Ujjayi est souvent qualifiée de « méditation en mouvement ».
Lien avec le système nerveux et le stress
L’un des aspects les plus fascinants de la respiration Ujjayi concerne son action directe sur notre système nerveux. Cette technique agit spécifiquement sur le système nerveux parasympathique, responsable de la détente et de la récupération. La légère constriction de la gorge stimule le sinus carotidien, une petite structure située sur l’artère carotide qui alimente le cerveau en sang.
Cette stimulation active les barorécepteurs sinocarotidiens qui envoient des signaux au système nerveux central. Par conséquent, le corps réagit en diminuant la fréquence cardiaque et en abaissant la tension artérielle. C’est pourquoi la pratique régulière de l’Ujjayi dans l’ashtanga yoga aide à réduire considérablement les niveaux de stress et d’anxiété.
En outre, cette respiration contribue à équilibrer les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, dans l’organisme. J’ai remarqué que même quelques minutes de pratique suffisent à créer une sensation notable de calme et de bien-être. Cette capacité à réguler notre réponse au stress fait de l’Ujjayi un outil précieux non seulement sur le tapis de yoga, mais aussi dans notre vie quotidienne.
Le rôle de la respiration Ujjayi dans l’Ashtanga yoga
Dans l’ashtanga yoga traditionnel, la respiration Ujjayi ne fait pas simplement partie de la pratique — elle en orchestre chaque aspect. Cette méthode respiratoire s’intègre de façon si profonde qu’elle devient le chef d’orchestre silencieux guidant l’ensemble de l’expérience sur le tapis.
Synchronisation souffle-mouvement
L’essence même de l’ashtanga yoga réside dans ce que l’on appelle le système vinyasa, où chaque mouvement est précisément synchronisé avec la respiration. Pour chaque posture (asana), un nombre spécifique de respirations est prescrit. Ainsi, j’inspire pour certains mouvements et j’expire pour d’autres, créant un rythme méditatif continu.
Cette synchronisation n’est pas arbitraire. Par exemple, j’inspire généralement pendant les mouvements d’expansion ou d’ouverture, tandis que j’expire lors des flexions ou des mouvements vers l’intérieur. Ce principe simple mais profond transforme la séquence d’asanas en une chorégraphie fluide où le souffle Ujjayi devient le métronome interne.
Lien avec les bandhas et le drishti
Dans la méthode ashtanga, trois éléments fondamentaux forment ce qu’on appelle tristhana :
La respiration Ujjayi (pranayama)
Les verrous énergétiques (bandhas)
Le point de concentration visuelle (drishti)
Les bandhas — principalement mula bandha (verrou racine) et uddiyana bandha (verrou abdominal) — travaillent en synergie avec la respiration Ujjayi. Lorsque je maintiens ces contractions subtiles pendant la respiration Ujjayi, l’énergie circule de façon optimale dans mon corps, apportant légèreté et stabilité aux postures.
Par ailleurs, le drishti (regard fixe) complète ce trio en ancrant mon attention visuelle, réduisant les distractions extérieures pendant que le souffle reste constant.
Ujjayi dans la série primaire (chikitsa)
La série primaire, nommée yoga chikitsa (yoga thérapeutique), utilise la respiration Ujjayi comme outil purificateur. Dans cette séquence, chaque posture est maintenue généralement pendant cinq respirations complètes.
La chaleur générée par ce souffle régulier et prolongé aide à détoxifier le corps et à libérer les tensions accumulées dans les articulations et les muscles. D’ailleurs, c’est pourquoi on ressent souvent une sensation de purification profonde après une pratique complète.
Utilisation dans les salutations au soleil
Les salutations au soleil (Surya Namaskar A et B) constituent la porte d’entrée de toute pratique d’ashtanga. Dans ces séquences dynamiques, la respiration Ujjayi établit immédiatement le rythme de la séance.
Chaque mouvement des salutations correspond précisément à une inspiration ou une expiration. Cette coordination souffle-mouvement s’installe dès les premiers instants sur le tapis, créant l’état méditatif caractéristique de l’ashtanga yoga. Enfin, cette respiration contrôlée permet d’accéder rapidement à cet état de concentration fluide (dharana) qui distingue cette pratique des autres formes de yoga plus statiques.
Précautions et erreurs fréquentes
Même avec une technique appropriée, la pratique de la respiration Ujjayi peut présenter certains écueils. La maîtrise de cette méthode respiratoire demande une attention particulière pour éviter les erreurs qui pourraient compromettre ses bienfaits ou même causer de l’inconfort.
Respiration trop bruyante ou forcée
Le son produit par la respiration Ujjayi devrait évoquer le murmure des vagues de l’océan, non le ronflement d’un dormeur. J’ai souvent remarqué que les débutants tendent à exagérer la contraction de la gorge, produisant un bruit excessif qui perturbe leur concentration et celle des autres pratiquants.
Une respiration trop forcée peut également créer une tension inutile dans la gorge et le cou. Le son d’Ujjayi doit rester « fluide, prolongé et agréable », jamais « agressif, superficiel ou rapide ». Pour vérifier que votre respiration est équilibrée, elle devrait être à peine audible pour une personne se tenant à côté de vous.
Néanmoins, ne vous découragez pas si vos premières tentatives sont surprenantes ou bruyantes. Cette technique « suppose un apprentissage lent et progressif » et s’affine avec la pratique.
Oublier les bandhas
Une erreur fréquente mais subtile consiste à pratiquer l’Ujjayi sans engager les bandhas (verrous énergétiques). Ces « contractions de certains muscles ou verrouillages […] créent des fermetures énergétiques et rendent la pratique plus efficace ». Sans eux, l’énergie générée par la respiration Ujjayi se disperse.
Les bandhas contribuent à « contenir l’énergie à l’intérieur du corps », permettant ainsi une circulation optimale du prana. L’absence de ces verrouillages pendant la respiration Ujjayi réduit considérablement les bénéfices énergétiques de la pratique d’ashtanga yoga.
Manque de régularité dans la pratique
Pour véritablement intégrer la respiration Ujjayi, la constance est essentielle. « Une pratique irrégulière rend difficile la maîtrise des techniques » et limite leur efficacité. De plus, « il convient d’être régulier avec sa pratique » car cela « permet d’obtenir un effet plus harmonieux et stable » .
J’ai constaté que la régularité permet d’affiner progressivement la technique et d’approfondir la connexion souffle-mouvement. Par ailleurs, « plus vos sessions sont longues, plus il est important d’être régulier » pour maintenir les bénéfices acquis.
Il est également important de ne pas surutiliser cette technique. En effet, des « sessions prolongées » sans équilibre avec d’autres pratiques peuvent provoquer une irritabilité et une nervosité L’Ujjayi doit faire « partie d’un ensemble équilibré avec des postures, d’autres pranayamas, et de la méditation » pour éviter les déséquilibres énergétiques.
Conclusion
La respiration Ujjayi représente sans aucun doute l’âme véritable de l’ashtanga yoga. Ainsi, cette technique millénaire transforme une simple séquence de postures en une méditation dynamique profondément ancrée dans la tradition yogique. J’ai découvert au fil de ma pratique que cette respiration constitue bien plus qu’un simple exercice respiratoire — elle devient progressivement un outil de transformation personnelle.
Certes, maîtriser l’Ujjayi demande patience et persévérance. Néanmoins, les résultats justifient amplement cet investissement. Le souffle océanique agit simultanément sur notre physiologie en générant une chaleur purificatrice, sur notre mental en favorisant concentration et clarté, et sur notre système nerveux en réduisant significativement le stress quotidien.
Par ailleurs, lorsque cette respiration s’unit harmonieusement aux bandhas et au drishti, l’expérience du yoga s’approfondit considérablement. Cette synchronisation précise entre souffle et mouvement crée un état méditatif unique où corps et esprit fusionnent dans une danse rythmée par le souffle.
Finalement, que vous soyez débutant ou pratiquant expérimenté, accorder une attention particulière à votre respiration Ujjayi vous permettra d’accéder à l’essence même de l’ashtanga yoga. À travers ce souffle victorieux, chaque posture devient une opportunité de connexion intérieure, chaque séance une exploration de soi, et chaque inspiration une célébration du moment présent.











